- mélier
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⇒MÉLIER, subst. masc.A. — Vx et région. Néflier. Il pêchait beaucoup de poisson, mais on affirmait que la branche de mélier était toujours attachée à son bateau, le mélier, c'est le néflier. Personne n'avait vu cette branche, mais tout le monde y croyait (HUGO, Travaill. mer, 1866, p.78). Le néflier ou mélier (...) croît spontanément dans tous les bois du Nord et des parties tempérées de l'Europe (DU BREUIL, Cult. arbres, 1876, pp.636-637).B. — ,,Cépage à raisins noirs cultivé en Basse Bourgogne`` (FÉN. 1970).Prononc. et Orth.:[melje]. Lar. 20e: mêlier ou meslier. Étymol. et Hist. 1. 1150 meslier «néflier» (Thèbes, leçon du seul ms. S, 5765, éd. L. Constans, t.1, p.282); ca 1230 (Eustache le Moine, 438 ds T.-L.) — 1671 (POMEY) conservé dans de nombreux dial. v. FEW t.6, 2, pp.44-45; 2. 1567 «cépage» (CH. ESTIENNE, L'Agriculture et maison rustique, livre 5, chapitre 46). Dér. avec suff. -ier de l'a. fr. mesle «nèfle» att. dep. ca 1200 (Moniage Guillaume, éd. W. Cloetta, 2e rédaction, 2197) et conservé dans certains dial. (v. FEW, loc. cit.), lui-même du lat. mespilum «nèfle» (v. nèfle). Bbg. GILLIÉRON (J.). Pathol. et thérapeutique verbales. Genève-Paris, 1977, p.89, 97, 103. — QUEM. DDL t.9.mélier [melje] n. m.ÉTYM. XIIe; anc. franç. mesle, puis melle; du lat. mespilum, qui s'est altéré en nesple, puis nesfle. → Nèfle.❖1 Régional. Néflier.0 Il (Gilliatt) pêchait beaucoup de poissons, mais on affirmait que la branche de mélier était toujours attachée à son bateau. Le mélier, c'est le néflier (…) Les pauvres recevaient son poisson, mais lui en voulaient pourtant, à cause de cette branche de mélier. Cela ne se fait pas. On ne doit point tricher la mer.Hugo, les Travailleurs de la mer, I, VI, p. 36.2 (1538). Cépage blanc.3 (1840). Houx épineux.
Encyclopédie Universelle. 2012.